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Aujourd'hui dans Affaires sensibles, une plage du Pas-de-Calais, un présumé ensorcellement vaudou et un infanticide: c'est l'affaire Fabienne Kabou.

En 2013, cette femme de 36 ans laissait sa fille de 15 mois sur une plage de Berck-sur-Mer, à marée montante. L'enfant ne survivra pas. Fabienne Kabou avouera très vite son crime sans pour autant pouvoir l'expliquer : "J'étais poussée dans le dos", dira-t-elle, "guidée par la lune" et par des esprits maléfiques. Une réponse difficilement audible, pour quiconque cherche à comprendre rationnellement pourquoi Fabienne Kabou a tué sa fille.

C'est là la question que les infanticides génèrent toujours, tant l'acte, celui de tuer un enfant, est contre-nature : "pourquoi?". Pourquoi Fabienne Kabou, une femme a priori sans histoire, issue d'une famille sénégalaise aisée, férue de philosophie, qu'on dit intelligente et cultivée, a-t-elle noyé sa petite fille? C'est ce que la cour d'Assises de Saint-Omer va tenter d'établir en juin 2016 

Retour sur une quête de rationalité qui va se heurter à la complexité de l'être humain, d'un être humain, d'une femme, Fabienne Kabou.

Un récit documentaire de Jeanne Mayer

Invitée : 

La chroniqueuse judiciaire du Monde : Pascale Robert-Diard. Son dernier livre co-écrit avec Joseph Beauregard : Comprendre qui pourra (sur l'affaire Gabrielle Russier), est paru en mars 2021 aux éditions de l'Iconoclaste. 

A noter qu'Alice Diop, la réalisatrice du très beau documentaire « La Permanence » (2016), prépare actuellement un film sur Fabienne Kabou : _L'affaire Adélaïde_. 

AFFAIRES SENSIBLES

Vendredi 23 avril 2021

par Fabrice Drouelle

 

Tag(s) : #Justice - Peine de mort - Expertises
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