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Nouveau portrait du jour Noël Boudou

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Noël Boudou.

Bienvenue Noël sur le très discret et prisé Culture et justice Ph.P.

Interview de Noël Boudou réalisée par notre ami .

Né à Toulouse en 1974 et ayant résidé la plus grande partie de sa vie à Limoges, Noël Boudou vit aujourd’hui dans le Lot à côté de Cahors. Il arrive à l’écriture par le biais de la musique, chanteur dans plusieurs groupes de heavy metal et écrivant ses textes tout en étant un passionné de lecture il décide un jour de se mettre à écrire des nouvelles. L’une d’entre elles deviendra son premier roman « Elijah » primé au Festival de Cognac en 2017. Un roman très sombre et violent, mais aussi lumineux. Son deuxième roman « Benzos » est plus personnel et traite de la dépendance aux Benzodiazépines. Il s’apprête à sortir son troisième roman « … Et pour le pire ». Ses romans sont noirs, très noirs et il l’assume totalement. Son autre passion est la musique et la collection de disques, collection qui atteint les 8000 albums, du hard rock au death metal.

Pourquoi le roman noir ?

Parce que c’est ce que j’aime lire avant tout. Un peu de thrillers et très peu de vrais polars. Je n’écrirais jamais un bouquin dont le personnage principal est un flic, car je ne connais rien aux méthodes des flics et que cela ne m’intéresse pas. J’aime écrire sur des gens simples qui pourraient être votre voisin, votre frère ou vous-même.

As-tu une méthode particulière pour écrire ?

Absolument aucune et je n’en veux pas. Je pars souvent d’une phrase ou d’un paragraphe et je laisse l’histoire se raconter à moi, à son rythme. Je ne me force jamais à écrire. Il me faut trois éléments : une idée, l’envie et le temps. Quand ces trois éléments sont là, je peux écrire pendant des heures, sinon je n’écris pas. Je ne prends jamais aucune note, je pars du principe que si une idée est bonne je m’en rappellerais. Si je l’oublie, c’est qu’elle ne sert à rien. Tout ceci m’empêche aussi d’avoir le syndrome de la page blanche , si j’écris c’est que j’ai quelque chose à dire.

Tes romans sont courts, un bouquin de plus de 500 pages est-il envisageable un jour ?

Certainement pas, je cherche l’efficacité à tout prix. Pas de belles métaphores, pas de descriptions à chaque page. Je cherche à faire mal ou à émouvoir à chaque phrase. Je ne suis pas un poète. Je dis souvent que j’écris comme on boxe. Des petits jabs pour épuiser le lecteur, des coups au corps pour lui faire mal, des temps de repos entre les rounds, des directs pour l’affaiblir et le K.-O. à la fin. J’ai pratiqué la boxe, ça vient peut-être de là. En plus, en tant que lecteur les romans-fleuves me gonflent de plus en plus.

Tes personnages principaux sont tous très différents, c’est volontaire ?

Oh que oui, quand je lis certains auteurs j’ai l’impression de lire toujours la même chose. Le flic torturé et alcoolique, la flic qui a du mal à s’intégrer et doit faire ses preuves. Mes personnages sont des gens que tu peux croiser dans la rue et dans la rue personne ne se ressemble.

La musique est omniprésente dans tes livres, pourquoi ?

La musique est ma première passion, je ne passe pas une journée sans en écouter et généralement j’écris en en écoutant. Je ne fais pas de playlist à la fin de mes bouquins, car les lecteurs ne connaîtraient pas la moitié des groupes. Je peux écrire une scène tendre en écoutant Cannibal Corpse ou une scène violente en écoutant Bon Jovi, elle me sert juste à m’isoler du monde autour de moi et à me concentrer sur ce que je fais. Tout comme quand je fais du sport. Je ne peux pas me passer de musique.

La question de la fin, tu nous réserves d’autres romans ?

L’avenir le dira. J’ai plusieurs projets en tête. Reste à savoir si la sauce prendra ou pas. Parfois je tombe dans une impasse et passe à autre chose et parfois je me retrouve sur un boulevard avec plein de chemins à emprunter et là je me lâche. Donc à voir, mais je pense que oui, un quatrième viendra.

Tag(s) : #portrait du jour criminocorpus, #Coup de coeur du jour
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