Avec « Un autel rue de la Paix », Florence Rhodes signe son deuxième polar noir

Née à Cagnes-sur-Mer, Florence Rhodes a passé les 25 premières années de sa vie à Toulouse, avant de s’exiler à la capitale où elle est aujourd’hui attachée de communication au sein d’une grande banque. L’écriture de polars lui permet de conjuguer son goût pour la littérature policière et la canalisation de ses instincts de psychopathe ! Son premier ouvrage, La confrérie des louves, paru en 2019 aux éditions du Caïman, a obtenu le prix Dora Suarez du 1er roman. Il se situe au croisement du roman à énigme et du polar noir contemporain.

"Avec « Un autel rue de la Paix », Florence Rhodes signe son deuxième polar noir qui n’a rien à envier à « La confrérie des louves ».

Dès l’avenue Foch, le ton est donné. Les meurtres parsèment les célèbres rues du jeu de Monopoly sous le regard impuissant du très redouté Commandant Abel Hamelin et de toute son équipe. Le tueur les balade mais l’étau se resserre autour d’Abel qui sort alors – momentanément - du jeu car trop impliqué.

Recherché, il déjoue toutes les surveillances et puise dans ses plus lointains souvenirs pour résoudre cette énigme. Mais le tueur le piège et s’attaque à ce qu’il chérit le plus au monde. Fou de rage et de douleur, Abel brave tous les « dangers »pour arriver le premier à l’ autel rue de la Paix.

Cette intrigue en trois parties va crescendo et entretient le suspens. Pourquoi deux périodes si éloignées menées de front. Quels liens ? Puis le roman bascule, Abel disparaît des radars et le Commandant Beck, son rival à la DRPJ a les coudées franches. Encore le croît-il, car la divisionnaire n’a pas dit son dernier mot. Abel de son côté joue en sous-marin, avance ses pions avec l’aide de sa fidèle équipe, pour finir en apothéose .

Florence Rhodes nous offre là, un roman bien dans son époque tant dans le vocabulaire que dans les détails descriptifs. Notre auteure à l’âme d’enfant, restée très joueuse, dégaine son humour tout au long du récit. De fait, on ne s’ennuie pas. On notera au passage une connaissance approfondie du système d’oblitération des tickets de métro, qui soit dit en passant va bientôt disparaître.

Si vous vous accrochez bien dès le départ, vous pourrez jouer jusqu’au bout mais attention à ne pas boire trop de café !" S.P.