Nouveau portrait du jour Pierre Jouvencel
Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs et reçoit avec infiniment de plaisir Pierre Jouvencel
Bienvenue Pierre sur le très discret et prisé Culture et justice
Je reprends avec bonheur mes portraits d’écrivains pour le carnet Culture et Justice. Dehors, le vent soupire dans les arbres, la nature roussit comme une douce invitation à la lecture et à l’introspection. Cette année, j’ouvre le bal en poésie avec le sublime recueil Mirages chimériques de Pierre Jouvencel, talentueux homme de lettres et de théâtre, passionné de musique. à travers 52 poèmes d’une vigueur incroyable qui s’effeuillent comme autant de semaines d’une année très particulière pour l’auteur, Pierre Jouvencel se dépouille peu à peu de ses entraves, ces chimères portées depuis l’enfance, dans un immense cri de souffrance et d’ouverture à la Vie.
Entre onirisme et réalité, l’auteur tend un miroir au lecteur et l’invite à se révéler dans une « transe sacrée et sensuelle ».
Entretien avec un auteur à découvrir au plus vite pour réchauffer vos soirées d’automne.
Anne Combe, auteure d'un premier polar Comédie pour un mort
Anne vit à Nîmes, dans le Gard. Elle a travaillé pendant près de dix ans dans le secteur de la communication d’entreprise avant de se consacrer à l’écriture et à sa vie de famille. Auteure d’albums jeunesse, elle signe avec succès son premier roman, Comédie pour un mort. Elle organise, chaque mois, les rencontres littéraires Paroles d’Auteurs à Nîmes pour valoriser des écrivains de sa région...
- Anne Combe : Bonjour Pierre, pourrais-tu te présenter ?
- Pierre Jouvencel : « Bonjour, je suis avant tout un amoureux de poésie, de théâtre et de musique. Très jeune j'adorais dire des poèmes en public et j'agrémentais mes moments de solitude par la lecture des poèmes de Victor Hugo, tels que l'Expiation ou Le Cimetière d'Eylau. J'étais marqué par l'épopée napoléonienne dont j'étais nourri par un vieux voisin infirme qui avait le 1er Empire pour passion et qui en avait gardé la nostalgie. J'aimais déjà l'histoire et trouvais dans la poésie d'Hugo, la traduction littéraire de ce que j'avais entendu par le « tonton Jacques ». J'ai été marqué aussi par Verlaine, notamment les poèmes saturniens que je récitais en classe, filmé par le directeur.
Puis les années collège et les années lycées m'ont progressivement éloigné de la poésie. J'ai découvert Balzac, Zola et Flaubert qui m'ont accompagné durant ces années, ainsi que Saint-Exupéry et notamment Terre des hommes qui m'a profondément marqué. Enfin, les lectures de Camus et de Sartre m'ont fait rentrer dans l'âge adulte. Parallèlement, à l'adolescence j'écoutais les chansons de Brel, j'achetais mes premiers disques de Brassens et découvrais Ferré tout en étant attiré par le rock (Pink Floyd, les Doors, les Rolling Stones, Deep Purple) mais aussi les jazz (Miles Davies, Bill Evans, Paul Desmond) et surtout le classique que j'avais appris en école de musique (je suis hautboïste de formation).
Après la mort de ma mère à quatorze ans, je me suis recroquevillé sur ma douleur et j'écoutais alors beaucoup de musique classique, notamment de l'opéra (Wagner, Verdi, Puccini).
L'écriture est venue aussi à ce moment-là, avec mes premiers poèmes en alexandrins ou en octosyllabes. Je recopiais mes textes dans un cahier rouge que j'ai gardé. »
A.P. : Tu as choisi d’entrer en littérature avec de la poésie, ton « refuge » depuis l’enfance. Que représente-t-elle pour toi ?
P.J. : « J'aime la définition que donne Prévert de la poésie. Il dit : « la poésie est le plus joli surnom qu'on donne à la vie. » Pour moi, la poésie c'est exactement cela. Elle rend la vie plus belle parce que la poésie offre ce supplément d'âme qui fait que la vie, ce ne sont pas des secondes et des minutes qui s'égrènent métronomiquement, mais ce sont des moments d'éternité qui nous sont offerts grâce à quelques mots noircis qui font corps avec nous-même. Donc oui, au départ, il y a la poésie, l'envie de clamer aux autres son ressenti, faire vivre les mots, les offrir au public. »
A.P. : Quand as-tu écrit ces poèmes, fragments autobiographiques, et sur quelle période de temps ? Qu’est-ce qui t’a poussé à le faire ?
P.J. : « J'ai donc écrit tout au long de l'année 2017. Il y a quelques poèmes, plus anciens, mais ils sont peu nombreux. Mon travail ne me convenait plus, je commençais à être âgé (58 ans) et je me suis heurté à la difficulté de retrouver un emploi à l'approche de la soixantaine malgré une très longue et riche expérience, et puis ma vie personnelle a basculé avec une séparation et un nouvel amour. Beaucoup de choses compliquées à gérer. Comme en 1974, je me suis recroquevillé et j'ai écrit. »
A.P. : Mirages chimériques parle de ta vie mais aussi de la nôtre car tu abordes des thématiques universelles comme la douleur, la solitude, le désir, la passion, le temps… C’est une très belle allégorie de la vie, mais aussi une mise à nue littéraire, un acte de naissance, celui de l’homme, de l’écrivain. Peux-tu nous en parler ?
P.J. : « Compte tenu du contexte que je viens de décrire, l'écriture ne pouvait être qu'une mise à nu. Mais, par ailleurs, je ne suis pas quelqu'un de pudique et je suis habitué au théâtre aussi à me mettre à nu. Je ne me sens jamais autant moi que lorsque je suis sur scène, tout en jouant un autre, et sans doute rien n'est plus vrai que le théâtre, même si en même temps rien n'est plus factice que ces décors minimalistes ou cette absence de décor.
En poésie c'est la même chose. Rien n'est plus vrai que ce que l'on écrit et en même temps, tout cela n'est pas la réalité. En poésie, comme au théâtre, l'impossible devient possible et ce qui est impossible devient essentiel. Voilà pourquoi j'aime ces deux genres littéraires qui atteignent au plus profond de nous-même et qui touchent au vrai, bien que ne décrivant pas la réalité. Contrairement au cinéma ou au roman qui habillent ou travestissent une réalité, dans le théâtre ou la poésie, tout est faux mais rien n'est plus vrai.
J'aborde les thématiques qui m'ont marqué au fer rouge depuis mon enfance. La mort bien sûr, avec laquelle j'ai dû cohabiter très jeune, l'amour sous ses deux aspects - Philia (l’amour dans lequel domine le sentiment ou l'émotion, l'amour maternel en fait partie) et Eros (l’amour charnel)-, le temps, qui sans repos emporte avec lui toutes les belles choses, et puis cette nostalgie de l'enfance heureuse qui revient telle le cheval au galop, au fur et à mesure que l'on avance en âge.
Il y a aussi un poème sur Auschwitz car même si je ne suis pas juif et si je n'ai pas de parents qui ont été déportés, la Shoah reste une plaie ouverte inguérissable. »
A.P. : Un mot sur la structure de cet ouvrage qui se compose de 52 poèmes et d’une partie en prose dédiée à des moments forts de ton existence. Avais-tu, au départ, une idée précise de l’ensemble, ou est-ce venu à toi au fur et à mesure ?
P.J. : « Les poèmes en prose sont plus anciens et avaient vocation à trouver place dans un recueil que je voulais intituler Derrière la porte. Sans doute un clin d’œil à Morrisson et aux Doors, mais aussi parce que derrière la porte fermée se trouve une « terra incognita », l'appel de l'âme.
Pour l'anecdote, c'est la raison pour laquelle dans chacun des poèmes, il y a écrit à un moment « derrière la porte ».
Au moment de boucler le recueil j'ai eu envie d'insérer ces trois textes qui me semblaient bien résumer ce livre : l'enfance, le deuil, la vieillesse. J'aime aussi beaucoup cet exercice qui consiste à raconter, de façon brève, un récit en prose en jouant sur le ressenti et non l'explication.
S'agissant des 52 poèmes, je voulais dès le départ quelque chose de court (j'ai toujours la hantise d'ennuyer les gens en faisant trop long, j'ai le même problème au théâtre, c'est la raison pour laquelle mes spectacles ne durent qu'une heure) et résumer une année. 52 semaines, 52 poèmes. »
A.P. : En te lisant, on perçoit le besoin d’authenticité qui t’anime et ce désir violent, brutal, de vivre qui a éclaté et grondé si fort en toi que tu n’as eu d’autre choix que d’y céder. La nature, notamment la mer, est très présente et se mêle aux corps aux souvenirs d’enfance. Qu’en est-il ?
P.J. : « J'aime la mer passionnément. Je me baigne toute l'année et par tous les temps. Je me suis baigné sur la côte nord de l’Écosse ou dans les fjords canadiens sans combinaison. Je suis né au bord de la mer, à La Seyne-sur-Mer dans le Var et toute mon enfance a été bercée par la mer. J'ai cru pouvoir m'en passer mais il n'en est rien ; quand la mer est loin, elle me manque. C'est bien mon problème avec Nîmes d'ailleurs, car j'aime cette ville mais dès que je le peux, je file en Camargue pour me baigner.
La mer pour moi n'est jamais froide, elle est une enveloppe rassurante. J'aime qu'elle m'absorbe et me laisser emporter par les vagues. Je ne suis pas un fanatique des grands fonds, mon plaisir est de nager et de rouler dans les vagues.
« Homme libre toujours tu chériras la mer », Aimer la mer, c'est sans doute cela. Aimer la vie et la liberté. »
A.P. : Les femmes dominent cet ouvrage, notamment la figure maternelle, que l’on va retrouver à travers l’évocation du souvenir de ta mère et de la passion pour celle qui deviendra ta compagne. Forcément, je fais le lien avec l’écriture, ce cordon ombilical qui relie bon nombre d’auteurs à leur mère. Nathalie Sarraute, dans Enfance, a elle-même recherché très fort sa mère à jamais disparue, laissant remonter à sa mémoire les souvenirs pour constituer un sens, celui de son existence. Qu’en est-il pour toi ?
P.J. : « J'ai souffert d'un traumatisme à l'adolescence en perdant d'abord mon grand père que j'adorais et avec qui nous vivions et, un an après, ma mère que je n'ai pu accompagner dans les derniers instants de vie. Face à ce drame, je me suis trouvé dans l'incapacité de laisser s'exprimer mon chagrin. Je n'ai donc pas compris ce qui se passait et cela a entraîné chez moi un deuil impossible à faire et un besoin d'amour énorme. Tout au long de ma vie, j'ai comblé le vide, embrassant mille projets, m'intéressant à tout, un vrai boulimique de l'occupation temporelle.
Ce livre en 2017 m'a permis de poser un peu les valises, de prendre conscience qu'une thérapie ne serait pas de trop et tout cela a permis de me recentrer sur l'essentiel. Je ne cours plus après tout, ni les femmes, ni les honneurs et je me consacre enfin pleinement à mes passions : le théâtre, la littérature, le sport et les voyages. »
A.P. : Un mot sur le corps, réceptacle des émotions et de la vie, que l’on voit se transformer comme une matière vivante, un élément naturel.
P.J. : « Effectivement, si je n'ai pas, comme certains, le culte du corps, je suis attentif à ses évolutions inexorables. J'aime les corps vieux, car ils racontent une histoire mais autant que possible, j'essaye de faire en sorte que le mien vieillisse le moins mal possible, le plus longtemps possible. Je ne le ménage pas, je lui fais subir le froid, la fatigue, mais je l'entretiens. La marche est pour moi essentielle, c'est la raison pour laquelle il y a un poème qui lui est consacrée. Je suis aussi comme beaucoup d'entre nous, de plus en plus préoccupé par les outrages qui sont faits à la Nature et je me sens, en vieillissant, de plus en plus proche d'elle, dans un souci de protection et de préservation.
Cela fait aussi partie de l'essentiel ! »
A.P. : Mirages chimériques est le titre que tu as donné à ces 52 poèmes qui s’amoncellent comme 52 semaines d’une année très particulière pour toi. Peux-tu nous en parler ? Pourquoi ce titre qui interpelle ?
P.J. : « J'ai parlé tout à l'heure de l'importance de la musique dans ma vie. Eh bien, parmi les musiciens qui me transportent, il y a Gabriel Fauré dont je connais toute l’œuvre. Je crois que j'aime avant tout Fauré car sa musique est à la fois passionnée et apaisante ; il réussit ce paradoxe, grâce à ce charme qui n'appartient qu'à lui, de nous offrir les emportements de la passion dans la sérénité et le bien-être. Son Requiem est à ce titre un modèle du genre. Fauré est avec Debussy, Ravel et Satie, un des illustres représentants de la musique française de la fin du 19ème et du début du vingtième. Il a la particularité notamment, d'avoir écrit de nombreuses mélodies en mettant à l'honneur des poètes, certains très connus : Hugo, Verlaine, Gautier et d'autres beaucoup moins : Jean de la Ville de Mirmont ou Renée de Brimont. J'aime particulièrement la dernière période de Fauré, celle de la vieillesse (comme Beethoven, il était sourd) qui est la plus épurée et pour moi celle qui touche à l'essentiel. Son dernier recueil de mélodies s'intitule : Mirages opus 113 et l'Horizon chimérique opus 118.
Grâce à Fauré, j'ai découvert Jean de la Ville de Mirmont notamment, ami de Mauriac, tué au Chemin des Dames le 28 novembre 1914. J'ai adoré son Horizon chimérique et en écrivant mes propres textes, je me suis senti porter par les notions de « Mirages » et de « chimères » qui correspondaient à mon ressenti. « Mirages chimériques » était à la fois un clin d’œil à Fauré, un hommage à Jean de la Ville et traduisait bien ce mirage peuplé de chimères dans lequel je me débattais. »
A.P. : Maintenant que ce premier ouvrage est paru, qu’envisages-tu d’écrire ?
P.J. : « Il y a eu entre-temps les deux ouvrages sur Hugo qui ont été publiés et maintenant je suis plutôt mobilisé sur le théâtre avec un spectacle à écrire pour une prochaine pièce. Des poèmes ont été écrits. Cela fera-t-il l'objet d'un recueil ? Mystère !
Et toujours en moi l'idée d'écrire sur la musique : Fauré-Debussy. Il faut du temps, de l'énergie et être à 100% sur une période donnée. Le moment viendra-t-il ? Peut-être. Pas aujourd'hui en tous les cas. »
A.P. : Pour finir, un mot pour tes lecteurs ?
P.J. : « Mirages chimériques est, comme on l'a dit, une mise à nu qui peut être déroutante. Ce recueil ouvre les portes de mon âme sans pudeur. Je suis à la fois très heureux que l'on me lise et inquiet du résultat. Mais comme le disait Brel, l'important est de faire les choses, de se jeter à l'eau. En ce qui me concerne, c'est fait au sens propre et figuré. »
Mirages chimériques
Et si la poésie était avant tout source de vie et nous aidait à renaître ?
En lisant ces poèmes, vous constaterez qu'il s'agit bien de mirages car ils propagent une lumière anormalement sombre sur cette âme blessée, mais au fil des lignes, vous trouverez çà et là des lueurs plus claires porteuses d'espérances.
Et l'homme désormais, abattant une par une et jour après jour, les chimères accrochées à la peau de l'enfant qu'il fut, retrouvera d' abord de façon indicible puis de plus en plus nettes, des couleurs d'azur.
Pierre Jouvencel
Originaire de La Seyne-sur-Mer, Pierre Jouvencel est passionné de poésie, de théâtre et de musique. Il écrit, met en scène et joue ses propres spectacles, toujours accompagné sur les planches par un ou plusieurs musiciens.
Ce recueil Mirages Chimériques est son premier livre de poésie.
Très marqué par la période insouciante de l'enfance, il garde la nostalgie des moments heureux passés auprès de ses parents. Le décès de sa mère, à 14 ans, sonnera le glas de ce bonheur originel et le marquera de façon indélébile.
Un homme de théâtre
En 1990, Pierre Jouvencel a écrit et joué une courte pièce de théâtre, Le Hun et les autres traitant de l'indifférence dans le couple.
Pendant trente ans, il a joué au théâtre dans une compagnie amateur et n'a plus écrit qu'à de rares occasions, sa vie personnelle et professionnelle ne lui laissant guère de temps. En 1998, il est élu conseiller régional et général en Ardèche, avec parallèlement un métier fort prenant .
En 2014, il créé sa propre compagnie de théâtre, « La compagnie Élégie », pour donner à entendre de la poésie. Il monte alors Les Fleurs du mal avec un jeune violoncelliste, Valentin Catil. Le spectacle connaît un joli succès. En septembre 2015, il enchaîne avec Victor Hugo « Un géant dans un siècle », qui sera joué trois années consécutives à Avignon et qui tourne toujours (avec une légère adaptation cette année).
En 2017, des changements dans sa vie personnelle et professionnelle le remettent sur le chemin de l'écriture. Il ressent alors le besoin d'écrire des poèmes, courts, des vers libres avec des dessins les illustrant. C’est le recueil Mirages chimériques.
En 2019, il écrit, suite à une commande, un essai sur Victor Hugo, « Le progrès est le propre de l'Homme »- le regard de Victor Hugo et publie, en 2021, un livre sur la pièce de théâtre Victor Hugo - Un géant dans un siècle.
Pierre Jouvencel a écrit d'autres pièces de théâtre sur Georges Sand, Rimbaud ou Apollinaire qui ne demandent qu'à être jouées.
Contact : pierre.jouvencel@live.fr
A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."
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