L’Île des roses, histoire d’une micro-nation éphémère

Aujourd’hui dans Affaires sensibles, l’histoire d’une micronation éphémère : la République espérantiste de l’île des Roses.

Le 1er mai 1968, alors que le monde est secoué par des mouvements de révolte et de protestation, l’italien Giorgio Rosa proclame l’indépendance de son île. Une île ou plutôt une plateforme sur pylônes que cet ingénieur originaire de Bologne a passé plusieurs années de sa vie à imaginer, concevoir et construire. Implantée à une dizaine de kilomètres au large de la station balnéaire de Rimini, l’île des Roses attire dès son ouverture de nombreux curieux et touristes venus sur les bords de la mer Adriatique. Dans la presse, de nombreux articles évoquent cette micronation et la machine à fantasmes s’emballe. S’agit-il d’un casino clandestin, d’une maison de passe en haute-mer, d’une station émettrice de radio pirate, d’une base secrète soviétique ou  encore d’une cellule d’écoutes de la CIA ? Entre guerre froide et explosion du tourisme de masse, l’histoire de l’île des Roses raconte l’histoire de la soif de liberté d’un jeune homme dans une Italie qu’il estime trop corsetée. C’est aussi le récit du destin individuel d’un aventurier un peu fou, emblématique de tant d’autres, qui a voulu créer son pays faute d’être satisfait du sien.

Un récit documentaire d'Adrien Morat 

Lectures par Philippe Pierrard, Cécile Ribault -Caillol et Aurélien Labruyère. 

Invité : 

Bruno Fuligni, historien, haut fonctionnaire et maître de conférence à Science Po Paris. Il est notamment l’auteur de Royaume d’aventure : Atlas des micronations d’hier et d’aujourd’hui, publié aux Arènes en 2016

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