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Nouveau portrait du jour de Odile Lacaille d'Esse

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Odile Lacaille d'Esse

Née à Chalon-sur-Saône, Odile Lacaille d'Esse passe son enfance dans cette ville et ses vacances d'été dans le Clunisois, le berceau de sa famille paternelle. Après des études d'histoire et de lettres modernes à Lyon, elle devient professeure et débute sa carrière dans le Pas-de-Calais. De retour en Bourgogne, plusieurs années plus tard, Odile crée un jardin, longtemps ouvert aux visiteurs et primé par l'AJJH*, le Jardin Autrement (Azé). Elle collabore alors à la revue de la Société nationale d'horticulture de France dans laquelle elle publie une trentaine d'articles consacrés à l'art paysager.

Mutée pour convenances personnelles sur la Côte d'Azur en 2011, Odile devient professeure-relais au Trophée des Alpes, un monument romain d'époque augustéenne, puis chargée de mission « patrimoine » au rectorat de Nice. A cette époque, tout en enseignant au lycée du Parc impérial de Nice, elle produit une abondante documentation pédagogique pour le Centre des Monuments nationaux et le département des Alpes-Maritimes.

A l'occasion du premier confinement, alors que l'Education nationale fonctionne en distanciel, elle rédige ses souvenirs et ressuscite une enfance heureuse, passée près de Cluny, dans le village d'Ameugny; ce village, colonisé en partie par sa famille, réunit à toutes les Grandes Vacances parents, grands-parents, tantes, oncles, cousins et cousines. L'écrivaine décide ensuite de transformer ces « mémoires » en un roman policier qu'elle commence à rédiger en septembre 2020;

Si elle conserve le contexte rural et social calqué sur celui de son enfance, elle crée alors des personnages totalement fictifs et concocte une intrigue complexe où se mêlent crimes sexuels, non-dits familiaux et dénonciation anonyme.

* Association des Journalistes du Jardin et de l'Horticulture

Bienvenue Odile sur le blog des Aficionados du crime de Culture et justice

 

Interview

 

Q : "Et toujours une longueur d'avance" est votre premier roman ; tout d'abord, pourquoi avoir choisi d'écrire un « polar rural » ?

R: Je suis moi-même une grande lectrice de policiers et en dévore chaque semaine un ou deux. Historienne de formation, j'apprécie particulièrement ceux qui se déroulent dans l'Antiquité, au Moyen Age ou à l'époque moderne (Jean d'Aillon, Jean-François Parot...). Par ailleurs, comme je suis un peu passéiste, ce que j'assume volontiers, je raffole également des romans ancrés dans le terroir et suis, par exemple, une inconditionnelle de Giono. A l'occasion de vacances d’été près de Sisteron, j'ai découvert récemment Pierre Magnan qui combine à merveille intrigue policière et évocation du monde rural des Hautes-Alpes : j'en suis devenue une véritable fan !

Q: Vous lancer dans un roman, alors que vous n'aviez écrit, jusqu'alors que des textes documentaires, était un véritable challenge, non ?

R: Oui, tout à fait ! Je n'étais d'ailleurs pas du tout assurée d'arriver au bout ! Je ne savais même pas comment introduire les dialogues au départ, c'est tout dire ! Lorsque j'ai commencé à écrire, j'ai « navigué à vue » pendant les six premiers chapitres avant de préciser le rôle de chaque personnage et de rendre l'intrigue cohérente. J'ai profité d'un long trajet en voiture Nice-Bourgogne pour mettre les choses en place... dans ma tête d'abord, puis sur le papier.

Q: Quels sont, selon vous, les points forts de votre polar ?

R : Je dirais...

D'abord une écriture assez littéraire qui est loin d'être systématique dans ce genre de roman...

Ensuite un dépaysement garanti dans la petite aristocratie rurale des années 1970...

Enfin, une superposition d'énigmes qui ne se résolvent que dans les tout derniers chapitres.

Q: Et ses faiblesses ?

R: Peut-être un personnage principal (Louis) un peu falot; et aussi de nombreux protagonistes ce qui peut dérouter le lecteur au départ ; pour cette raison, j'ai d'ailleurs ajouté une généalogie au début du livre. Je ferai mieux la prochaine fois (rires) !

Q: A ce propos, une suite est-elle prévue ?

R: Oui, bien sûr ! J'ai éprouvé une réelle tristesse à abandonner mes personnages à la fin de mon roman. Aussi, je compte bien redonner vie à ma tribu aristocratique dans un nouveau volume. Mais cette fois-ci, je procéderai différemment et plus méthodiquement : d'ailleurs, l'intrigue est déjà concoctée. Rendez-vous pour le second tome de la série l'année prochaine !

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

 Relecture et mise en page Ph.P et S.P.

Tag(s) : #portrait du jour criminocorpus, #Coup de coeur du jour
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