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Nouveau portrait du jour Frédéric Dtg Memin

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Frédéric Dtg Memin

On peut être militaire et savoir écrire… 😊

Des pousse-cailloux aux gonfleurs d’hélices, il y a parfois des profils atypiques, des plumes parmi les fusils, des doux-rêveurs au milieu des guerriers, des passionnés d’art parmi les amateurs d’armes.

Frédéric Mémin, 46 ans, dont 25 années passées au service de la France, est de ceux-là.

Mécanicien armement de l’Armée de l’Air et de l’Espace, ayant travaillé sur Rafale, musicien amateur, batteur de Métal et dans un Ensemble Philarmonique, c’est en pleine Crise Covid, fin 2020, que l’adjudant Mémin se lance dans l’écriture de polars avec un premier roman ADN, publié le 26 mai 2021 aux Editions Société Des Ecrivains.

La bienvenue Frédéric sur le très discret et prisé Culture et justice

Par une belle matinée de septembre, deux pêcheurs découvrent un cadavre remontant des entrailles du lac du Der, le plus grand lac artificiel de France. Un crime qui ressemble tellement à un autre, qu’un fin limier de la Gendarmerie Nationale, Quentin Morvan, s’associe à une journaliste d’investigation, Agathe Meunier, la Star du petit écran, pour résoudre ce qui n’est que le début d’une série de crimes effroyables, tout en redorant l’image de la Gendarmerie, éprouvée par les troubles internes au pays, suite aux dernières élections présidentielles. Un regard personnel sur la société française actuelle et un mini Tour de France sous couvert d’une enquête palpitante, réalisée par un duo improbable, les menant aux portes de l’Enfer.

Ce roman est le premier tome d’une série éponyme, composée d’épisodes, à la façon d’une série télévisée. Ces épisodes sont liés les uns aux autres, bien qu’ils puissent se lire séparément.

Présentée sur notre blog par Frédéric Mémin, Serena Davis, brillante auteure multi-facettes à l’aise dans tous les genres, de la comédie feel-good (Les Chats Retombent Toujours Sur Leurs Pattes) à la saga familiale (Nos Vies à La Dérive), en passant par le thriller psychotique (Psychoses), renvoie la balle à son complice en rédigeant, à son tour, une interview.

Serena : Frédéric, ADN est sorti aux Editions de La Société Des Ecrivains il y a bientôt un an, quel bilan en tirez-vous ?

Frédéric : Une certaine fierté, c’est vrai, c’est l’accomplissement d’un rêve, et surtout énormément de plaisir !

Serena : De quel plaisir parlez-vous ?

Frédéric : (Rougissant) Le plaisir de rencontrer mes lecteurs et lectrices lors de mes séances de dédicace, en librairie ou en salon du livre. Echanger, discuter de mon univers, partager ma passion, écouter les retours de lecture, vous retrouver pour cette interview, aussi.

Serena : (Rougissant) Certes… Parlez-nous de vous, de votre parcours et de ce qui vous a amené vers l’écriture.

Frédéric : Et bien, après avoir obtenu un baccalauréat technologique en 1996, je me suis engagé dans l’Armée de l’Air, pour accomplir un autre rêve, travailler dans l’aéronautique militaire. Mon père nous emmenait fréquemment, mon frère et moi, au Salon du Bourget, voir toutes sortes d’aéronefs. Le rêve d’Icare m’a très rapidement titillé.

Serena : Vous êtes pilote ?

Frédéric : Non, j’ai une très mauvaise vue. Je suis mécanicien armement. Les avions, je les chouchoute, mais au sol.

Serena : Ce sont les avions qui vous ont emmené vers l’écriture ?

Frédéric : Dans un sens, oui. Nous appelons les ailes des avions les plumes (sourire.) Plus sérieusement, ça m’a permis d’avoir un métier rémunérateur et de mener en parallèle des passions qui le sont moins. L’écriture, mais aussi la musique.

Serena : Écrire des romans vous est venu d’un coup, comme ça ?

Frédéric : Pas vraiment. Pendant des années, j’ai entretenu un échange de courriers avec ma marraine, ainsi qu’avec une amie hollandaise. C’étaient des longues lettres, en Français ou en Anglais. Pas des romans, quoi que… J’ai toujours aimé jongler avec les mots. Je me suis également essayé à l’écriture d’articles pour des fanzines ou des magazines communautaires. Et plus tard, j’ai écrit des chansons, dans les deux langues.

Serena : Un cheminement progressif…

Frédéric : Exactement. L’idée d’écrire des romans a germé petit à petit dans mon esprit. J’adore les séries policières, surtout américaines, de Columbo à Bones, en passant par Hercules Poirot ou encore Les Petits Meurtres d’Agatha Christie. La criminologie m’attire, et je ne me voyais pas débuter par un autre style. Mes premières lectures romanesques étaient aussi dans ce genre.

Serena : Vraiment ? Quels sont les auteurs qui vous ont donné cet attrait pour les polars ?

Frédéric : Simenon, Mary Higgins Clark et Agatha Christie pour ne citer qu’eux. La Clinique du Docteur H, découvert au collège m’a beaucoup marqué. Je pense qu’à ce moment, le ver était dans la pomme.

Serena : Le vers était dans l’homme. Vous savez que j’ai lu ADN. Votre roman parle de faits d’actualité, de notre monde moderne, technologique mais non moins violent. J’ai beaucoup aimé le personnage de Quentin Morvan. Il m’a vraiment marquée. Un être sensible et authentique dans un costume de super héros des temps modernes.

Frédéric : Un super gendarme, un expert. Forcément, je force un peu le trait, il y a une part de fiction, mais uniquement lorsque c’est utile pour servir l’histoire. Par exemple, mon enquêteur peut se déplacer sans complexe en hélicoptère. Sinon, je tiens à respecter un maximum de crédibilité.

Serena : C’est sûr que c’est plus vendeur qu’en Renault Kangoo…

Frédéric : (Rires.) Oui, c’est exactement ça. Les enquêtes, donc les livres, seraient bien plus longs, sinon. Je voulais aussi rendre hommage à la Gendarmerie Nationale, qui est composée de militaires, comme moi. Je trouve que trop souvent, dans les polars, les enquêteurs sont des policiers. Et en France, nous avons cette particularité d’avoir des zones Police et des zones Gendarmerie.

Serena : Et qu’est-ce qui distinguent vos romans d’autres ouvrages ?

Frédéric : Très bonne question. Et bien chez moi, l’enquête est un fil rouge, une ligne de vie, mais pas une fin en soi.

Serena : Vous éveillez ma curiosité.

Frédéric : Tant mieux, c’est le but. J’aborde sous couvert d’enquêtes policières différents thèmes sociétaux, tels que le harcèlement, le genre, les violences conjugales, les médias, la différence, la technologie. Certains me touchent personnellement ; d’autres m’interpellent et me questionnent.

Serena : Etes-vous, vous-même, un fan de polars ?

Frédéric : Paradoxalement non. Je veux garder mon propre style, et croyez-moi ou pas, j’ai découvert Franck Tilliez et Jean-Christophe Grangé il y a peu. Habituellement, je lis plutôt des bandes dessinées, des biographies, des romans historiques, des comédies, comme votre premier livre, ou encore des magazines de pêche ou de musique.

Serena : Cela élargit le spectre de vos inspirations.

Frédéric : Exactement. Je puise mes idées dans ce qui me ressource : mon environnement, mes passions, mes lectures, mes rencontres, vos yeux…

Serena : (rougissant.) Et que voyez-vous dans mes yeux ?

Frédéric : Une ouverture sur le Monde. Une richesse littéraire et intellectuelle.

Serena : (Amusée) Vous faites ma promotion ? N’inversons pas les rôles…

Frédéric : Vous m’avez proposé un projet collaboratif, il me semble (cf. Portrait du jour : Serena Davis, Alerte à l’Ehpad du 6 mai 2022). Quelque part, nous sommes reliés.

Serena : Bien joué, en effet ! En attendant, parlez-nous d’ADN. Pourquoi ce titre ?

Frédéric : C’est tout simple. D’abord, trois lettres, c’est simple à retenir. Ensuite, en criminologie, l’ADN est ce qu’on appelle la preuve reine. En littérature, cela permet de créer des situations intéressantes. Avez-vous une sœur ?

Serena : Oui, pourquoi ?

Frédéric : Et bien si c’était une sœur jumelle et que vous ne l’aimiez pas, vous pourriez la mettre dans l’embarras et la faire accuser d’un crime que vous auriez commis, en laissant trainer votre ADN, qui serait quasiment le même que le sien….

Serena : Ma sœur a donc de la chance de ne pas être ma jumelle, en y réfléchissant, parce que dans mes thrillers, les enfants tuent aussi ! (Eclats de rire)

Frédéric : (Eclats de rire) La pauvre… Pour revenir sur ADN, mon roman raconte le duo improbable formé par Quentin et Agathe, journaliste d’investigation, unis malgré eux pour enquêter sur ce qui semble être la traque d’un tueur en série. Cette histoire va les entraîner dans différents coins de France, et plonger le lecteur dans l’angoisse, l’humour noir, les retournements de situation et le suspense, avec un final en feu d’artifice.

Serena : Tout est-il purement fictionnel, ou inspiré de faits réels ?

Frédéric : Je me suis inspiré des régions que j’ai connues dans ma vie privée ou professionnelle, et de la même manière, les personnages sont lointainement basés sur des proches, à travers les prénoms, ou certains détails de leur vie. Je pense que beaucoup d’auteurs font ça.

Serena : Et Agathe ?

Frédéric : Vous entrez dans mon intimité.

Serena : J’ai un mandat.

Frédéric : (rire.). C’est peut-être même moi qui vous l’ai donné.

 

 

Serena : Votre deuxième roman, le fantôme d’Agathe commence fort. Quand on le lit, on pense d’abord à un thriller psychologique. On ne s’imagine pas qu’il puisse y avoir un autre tome, avant celui-là.

Frédéric : Il faut comprendre que j’ai écrit ces deux romans à la suite, en sept semaines. Tout est parti d’une relation amoureuse inaccomplie. J’avais besoin de me libérer de cette emprise. Je ne pouvais pas me contenter de la fin d’ADN. Comprenez-moi, si vous ne lisez qu’ADN, l’histoire se termine d’une certaine façon. Mais si vous lisez Le fantôme d’Agathe, je vous propose une autre fin, une fin alternative. Vous pouvez tout à fait commencer par la lecture du second tome, puis finir par le premier.

Serena : C’est une façon originale et efficace de traiter le sujet, c’est vrai. Et le fantôme, c’est une vue de l’esprit ?

Frédéric : J’ai souhaité jouer avec les croyances de chacun, selon son éducation, ses peurs, ses références. Je me suis un peu inspiré du film Ghost, avec Demi Moore et Patrick Swayze, subtil et plausible.

Serena : À chaque lecteur de faire sa propre interprétation des faits selon son histoire personnelle.

Frédéric : Oui, c’est exactement ça, chacun fera sa propre lecture.

Serena : Merci, Frédéric, cette interview touchant à sa fin, avez-vous une actualité particulière ?

Frédéric : Oui, je vais participer à de nombreux évènements littéraires, une quinzaine d’ici la fin de l’année, dont certains en votre charmante compagnie… et évidemment de celle d’autres auteurs inspirants, telle votre maman, Mary White ou encore Thierry Focone, Thierry Dufrenne, etc…

Serena : Ah oui, les salons ! Faites-moi penser à mettre à jour mon agenda, j’ai parfois tendance à oublier certaines choses…

(Rires collectifs.).

Frédéric Mémin est auteur aux Editions de La Société Des Ecrivains et membre de l’Association Haut-Marnaise Des Ecrivains (AHME).

Retrouvez-le sur les réseaux sociaux

(Facebook/Instagram/LinkedIn) et sur le site de l’éditeur :

www.frederic-memin.societedesecrivains.com

 

Relecture et mise en page  Ph.P et S.P.

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."
 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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