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Nouveau portrait du jour Myriam Amoros

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Myriam Amoros

Bienvenue Myriam sur le très prisé et discret Culture et justice. 

Entretien pour Culture et justice- Philippe Poisson

Myriam Amoros, comment vous présenteriez-vous en quelques mots ?

Je suis auteure et artiste peintre. J’habite à Paris depuis toujours mais j’ai fait de constant allez-retours entre le Sud (le Languedoc-Roussillon où je suis née, l’Espagne, pays d’où est originaire une grande partie de ma famille) et Paris.

Pour moi, le sud, c’est un lieu de souvenirs, de bonheurs d’enfance et de liberté. Paris, c’est un lieu de travail et maintenant de création.

Pourquoi ressentez-vous le besoin de peindre et d’écrire ? Avez-vous toujours pratiqué les deux exercices en même temps ?

Parce que lorsque j’écris, j’utilise des mots , un code que nous connaissons depuis l’enfance, si nous avons eu la chance d’apprendre à lire et à écrire, et cela me permet d’inventer des rythmes, des atmosphères, dire des idées, construire des personnages.

Lorsque je peins, je ressens beaucoup de liberté, surtout lorsque c’est de l’abstrait ou du semi-abstrait. Il y a quelque chose de plus physique pour moi dans le fait de peindre, une sorte de bataille avec les couleurs et la toile (que je considère comme une peau). J’utilise beaucoup le noir et le rouge parce que ce sont deux couleurs qui pour moi révèlent les émotions les plus archaïques, celles qui nous font remonter à nos origines...là encore, l’enfance, les ancêtres.

J’ai besoin d’écrire, j’ai besoin de peindre et cela ne se fait pas toujours au même moment. Si je n’utilisais qu’une manière de dire ce ne serait pas suffisant pour moi. Peindre et écrire sont deux manières différentes de dire. J’ai besoin des deux.

 

Quel genre de livres écrivez-vous ? Quelles thématiques abordez-vous ?

J’écris des textes très différents. Cela va de la poésie que j’adore à la littérature pour adulte (nouvelle, roman) en passant par l’album de jeunesse. J’ai même écrit un livre d’art autour de mes œuvres picturales et la poésie que j’écris. En fait, la peinture et l’écriture poétique sont pour moi deux façons de dire le monde, mon monde, mon univers.

Dans mes écrits, j’évoque des souvenirs mais également ce que je vois autour de moi, ce que je vis dans la ville et dans ma vie psychique. Il s’en passe des choses dans la tête d’un être humain !

Parlez-nous de votre dernier livre ?

Mon dernier livre est un recueil de nouvelles qui s’intitule « Le dernier jour de leur vie d’avant ». Cela faisait longtemps que j’avais envie de l’écrire et à chaque fois d’autres projets venaient arrêter l’écriture des six histoires qui forment le recueil.

En les écrivant et en les relisant, je me suis dit à quel point chacune d’entre-elles abordait une thématique qui me ramenait à des préoccupations personnelles, à des souvenirs, des bonheurs ou des inquiétudes. Dans chaque nouvelle un personnage (homme ou femme) est confronté à une situation ou à une pensée qui va le transformer intimement. J’aime bien, ce côté intime. Je n’aime pas trop les romans d’actions, les films d’action…cela me fatigue. Je me rends compte que je suis en décalage total avec le « Il faut bouger » de notre époque, dans les sociétés occidentales. Je préfère les voyages intérieurs.

Les nouvelles parlent de peinture dans « La couleur verte du pinceau », d’amour fou dans « La lettre », de voyeurisme et d’amour, là encore, dans « Geisha », de maladie, la sclérose en plaques, dans « La jeune femme aux cheveux noirs », de quête de sens dans la vie professionnelle dans « le dernier jour » et puis d’un retour en Espagne, Alicante dans « La petite mendiante du port d’Alicante ».

J’ai éprouvé un grand bonheur à écrire ces nouvelles. Je me sentais bien aux côtés de chacun des personnages que je créais. J’aurais eu envie qu’ils continuent à vivre.

 

Vous êtes la présidente de l’association Comme un livre, Comme un tableau, pour quelle raison l’avez-vous créée ?

Nous l’avons créée avec Éric Opigez qui participe à la conception graphique de tous mes ouvrages.

C’est parti du constat qu’à Paris seuls les gros événements culturels pouvaient exister (avec beaucoup de publicité qui amène beaucoup de public). Or, de nombreux artistes ou auteurs de talent ne bénéficient pas de cette mise en avant. C’est pour cette raison que nous avons créé cette association ; pour mettre en valeur, mettre en avant les auteurs et les artistes visuels. C’est fou comme en peu de temps des liens se sont tissés avec des auteurs-artistes et d’autres associations de différentes régions de France.

Quels sont vos futurs projets ?

J’en ai plein… un roman qui va sortir l’année prochaine (je l’espère), des tableaux, de la poésie (un recueil), un travail sur Virginia Woolf, un album de jeunesse. J’ai aussi un projet d’écriture de pièce de théâtre…je me rends compte en citant tous ces projets que c’est beaucoup.

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

Relecture et mise en page  Ph.P

Tag(s) : #portrait du jour criminocorpus, #Coup de coeur du jour
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