1956, Yves Montand et Simone Signoret au pays des Soviets

A la fin des années 40, la guerre froide entre l’Est et l’Ouest divise le monde en deux blocs. On vit dans la hantise d’une troisième guerre mondiale. C’est dans cette atmosphère qu’un jeune couple d’artistes va se former dans l’amour et la gloire : Yves Montand et Simone Signoret.

Mais ce qui fait le ciment de ce couple, va au-delà de l’attirance amoureuse. Les Montand-Signoret ont le cœur à gauche et vouent une foi quasi religieuse dans la rédemption par le communisme. Alors, quand en 1956, l’insurrection hongroise est réprimée de manière sanglante par les chars soviétiques, leur foi vacille, et leur projet de tournée en URSS se trouve compromise. Annuler ou pas ? Reporter ou pas ? Y aller ou pas ? Pour Yves, communiste par héritage, le dilemme est cornélien. Pour Simone, communiste par conviction, l’hésitation est déchirante. Après des jours de tergiversations, et de conseils pris auprès de proches, Montand se décide : Il ira !

Une tournée de 4 mois à travers l’URSS et les pays de l’Est qui fera passer Yves Montand du « compagnon de route » au compagnon de doute.

Un récit documentaire de Stéphanie Fromentin

Invité :

Le documentariste et scénariste Patrick Rotman, ami d'Yves Montand. En 1990, il publie avec Hervé Hamon, une biographie exhaustive de l'artiste : Tu vois, je n'ai rien oublié (Le Seuil, réédité chez Points Seuil). Il vient de faire paraître chez Grasset : Ivo et Jorge, un essai sur l'amitié entre Yves Montand et Jorge Semprun

Pour aller + loin :

Montand raconte Montand, (Le Seuil, 2001)

La Nostalgie n'est plus ce qu'elle était, de Simone Signoret (Le Seuil, 1976 réédité en 2010)