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Actualisation portrait du jour de Audrey 

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page.

Comme un bonheur n’arrive jamais seul Culture et justice reçoit avec infiniment de plaisir Audrey

Merci Audrey pour l'intérêt que tu portes à Culture et justice et de ta participation active à la rédaction du petit exercice d'écriture. Bises éditoriales. Ph.P.

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"Bonjour à tous les lecteurs de votre site qui diffuse des publications diversifiées que je consulte depuis plusieurs années.

Mon attrait pour la criminologie s'est développé en plusieurs phases.

La première a été la lecture de romanciers comme Fedor Dostoievski (Crimes et Châtiments) ou Stephen King à ses débuts (je citerai Shining ou Cujo), dans lesquels les auteurs mettent en lumière la confrontation de l'Homme entre les valeurs morales, le libre arbitre et une part de fantasmatique ou de mysticisme qui font basculer les protagonistes dans l'acte criminel.

Dans les années 90, j'ai été séduite par la diffusion de séries pour la plupart nord-américaines comme New-York Police Judiciaire qui détaillaient les étapes d'une enquête pénale, le procès, le motif du passage à l'acte de l'auteur et la victimologie.

Pendant longtemps, mon violon d'Ingres a été l'étude des sciences comportementales et criminelles, par le profilage criminel développé par des spécialistes comme Robert Ressler, Robert Hare, John E. Douglas.

On peut supposer que de nombreux cas de sérialité criminelle existent, mais passent sûrement inaperçus du fait des affaires de disparitions inexpliquées et non résolues.

La législation du pays et le manque de ressources humaines (moyens financiers et techniques, formation et mise à disposition de cellules spécialisées dans ce domaine) sont souvent des freins en la matière.

Lorsque j'ai décidé de créer mon premier blog « The Owl », en juillet 2012, je n'imaginais pas qu'autant de personnes à travers le monde viendraient le consulter, surtout sur un sujet aussi sérieux que la criminologie.

Mon objectif a été atteint puisque ma démarche était celle de permettre au plus grand nombre d'accéder à des informations relevant à la fois du droit, des sciences et technologie, de la défense et de la géopolitique, mais aussi de mettre en lumière des actions de prévention ou de partenariat d'acteurs dans plusieurs pays.

Je me suis inspirée des conseils prodigués par une formatrice sur l'utilisation des réseaux sociaux dans le cadre d'une identité numérique, afin de rendre compte d'une volonté de vulgarisation fondée sur l'éthique de la diffusion de l'information.

C'est pourquoi, j'estime que la liberté d'expression ne doit pas être un instrument de propagande ou au contraire de censure.

Trouver un juste milieu est un jeu d'équilibriste, mais l'important est de rester authentique et d'aborder les sujets avec hauteur de vue.

Pour commencer, j'ai souhaité poser les bases de l'enseignement de vocabulaire, puis petit à petit, j'ai évolué vers des références bibliographiques et des focus sur des thématiques comme les stupéfiants et la prise en charge des soins, la réinsertion, la violence conjugale, la sérialité criminelle, la criminalité en col blanc, etc.

En 2012, j'ai découvert les travaux de recherche du Dr Muriel Salmona sur la mémoire traumatique et la victimologie, ce qui m'a amenée à m'intéresser à l'aliénation parentale et à la perversion narcissique.

Ces processus passent le plus souvent inaperçus dans notre société, car les individus qui pratiquent ce type de violence donnent une image lisse d'eux-mêmes, opposée à celle qui se révèle dans l'intimité. On comprend alors pourquoi la parole de la victime a du mal à se libérer, à cause des mécanismes de sidération, voire de déni pour protéger la structure psychique d'un effondrement, mais également par le fait que ces révélations puissent être minimisées voire niées car la réalité de la victime est niée, parfois réécrite par l'agresseur qui use d'une violence qui ne laisse pas le plus souvent de traces physiques mais psychologiques.

Après une pause d'un an, entre 2013 et 2014, j'ai repris mon activité sur ce blog, mais en m'adaptant à l'évolution des nouvelles technologies, qui ont profondément transformé les habitudes de lecture.

J'ai noté en effet que les abonnés seraient plus enclins à consulter les publications si elles étaient certes quotidiennes mais avec moins de contenu écrit, c'est à dire que le renvoi vers des liens de publications de références ou de vidéos et podcasts est valorisé, car ces sources peuvent être téléchargées, enregistrées dans un blogroll ou imprimées afin d'être lues ultérieurement.

Il est vrai également que le cumul d'une activité professionnelle à temps plein et les formations à distance auxquelles je m'inscris régulièrement ne me laissent que peu de temps à consacrer à la rédaction pure.

J'espère toutefois pouvoir y revenir un jour.

Depuis 3 ans, j'explore le monde oriental (Moyen-Orient, Proche-Orient, Monde Perse, Asie Centrale) à travers des lectures, des vidéos, des voyages au Liban qui est un pays admirable pour sa richesse culturelle et la leçon sur le vivre-ensemble au quotidien malgré la crise des réfugiés qui l'impacte directement, après avoir subi la guerre civile et une grave crise politique qui est en passe de se résoudre.

Approcher de tels pays nécessite de ne pas mettre en avant sa propre culture et les schémas de pensée occidentale. Pénétrer de manière concrète et neutre cet univers change votre perception de l'actualité matraquée en continu sur les écrans.

Je pense surtout à la problématique du terrorisme, à sa globalisation et son hybridation.

Le risque d'essentialiser les individus dans une culture figée est d'ailleurs une erreur dans l'approche du mécanisme de « radicalisation », les signes extérieurs d'une religion même ostentatoires n'étant pas une évidence de radicalité de l'individu ni d'une potentialité de passage à l'acte violent.

Il en est de même pour l'évaluation criminologique liée au parcours délinquant ou criminel, lorsque l'on opte pour la sacralisation d'une forme de déterminisme social ou éducatif pour justifier d'un basculement de l'individu et sa persistance à demeurer dans une situation qui le place en marge de la loi, ceci au détriment d'une approche globale de son identité en constante évolution et construite sur des zones claires-obscures que lui même n'apprécie pas toujours.

Pour conclure, je reste sensible à l'accroissement des radicalités dont les motivations sont d'ordre politique, religieuse, idéologique, économique.

Le droit à la différence et la liberté de conscience me paraissent impactés au même titre que celui d'adopter un mode de vie hors du consumérisme forcené qui entraîne parfois les individus dans une spirale de comportements narcissiques et violents -voire délictueux- pour une satisfaction superficielle et immédiate, jamais rassasiée.

Un exemple parfait est celui de l'usage disproportionné et inadapté de la technologie (téléphone, vidéo, réseaux sociaux, sites de rencontres) menant à plus d'isolement des individus de la réalité, à des actes délictueux : depuis quelques années, le phénomène du sexe en ligne se développe avec risque d'extorsion ou de rencontres à risque pouvant mener au suicide de la victime, à l'enlèvement par des réseaux de traite d'êtres humains ou à l'homicide.

Les adolescents sont des cibles particulièrement privilégiées de cybercrime sous la forme de harcèlement en ligne.

Une profonde réflexion devrait être menée sur ce sujet afin d'inverser cette tendance.

Je crois que la solution durable passe par la sensibilisation et l'éducation du public."

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

Relecture et mise en page Ph.P

Tag(s) : #portrait du jour criminocorpus, #Coup de coeur du jour
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