Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, les deux jours durant lesquels les Français, profondément divisés sur la peine de mort, assistent heure par heure, en direct, à son abolition à l’Assemblée nationale.
Aux yeux de la loi, la peine de mort a été abolie le 9 octobre 1981, quelques jours après que le Sénat a voté le projet de loi du Garde des Sceaux Robert Badinter. En réalité, les Français avaient pris acte de l’abolition le 10 mai, le jour de l’élection de François Mitterrand, puisque le candidat socialiste s’était exprimé contre la peine capitale pendant la campagne… Mais pour l’Histoire, l’abolition ne date ni du 10 mai ni du 9 octobre 1981. Elle a lieu les 17 et 18 septembre, deux jours durant lesquels les Français, profondément divisés sur la peine de mort, assistent heure par heure, en direct, à son abolition à l’Assemblée nationale. Pourquoi retient-on ces deux journées ? D’abord parce qu’après deux siècles de combat, l’abolition est enfin votée par les députés. Ensuite parce que l’abolition est portée par Robert Badinter, qui en a fait le combat de sa vie. Et enfin parce que cet homme prononce, le 17 septembre 1981, l’un des plus grands discours de l’histoire politique française.
Un récit documentaire de Romain Weber
Invité :
Jean-Yves Le Naour, historien du XXème siècle, il a publié en 2011 chez Perrin une Histoire de l'abolition de la peine de mort. Deux cents ans de combats.
17 et 18 septembre 1981 : dernière cigarette pour la guillotine
Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, les deux jours durant lesquels les Français, profondément divisés sur la peine de mort, assistent heure par heure, en direct, à son abolition à l'Assemblé...