1944. Femme, collabo et condamnée à mort - Publication le dimanche 22 septembre 2024

En 1944 et 1945, alors que les Français fêtent la liberté enfin retrouvée, l’heure est en revanche à la traque et à la punition pour ceux qui ont collaboré avec l’occupant. Ceux mais aussi celles. Car si la majorité des collabos jugés à la Libération sont des hommes, des femmes aussi vont payer le prix de leur trahison. On pense bien sûr aux femmes tondues, accusées, dit-on, d’avoir couché avec l’ennemi. Mais la réalité est plus complexe.

A la Libération, des femmes, aussi, ont été reconnues coupables de collaboration politique, condamnées à mort, voire même exécutées. Hélène Fresneau, Jeanne Hermann, Maud Champetier de Ribes ou Marguerite Magno … Quelques-unes de ces femmes criminelles, tombées depuis dans l’oubli. Celle dont je vais raconter l’histoire ce soir s’appelle Juliette Jamain.

Engagée volontaire à 19 ans pour travailler en Allemagne, elle portera des insignes nazis, saluera à l’hitlérienne, dénoncera des Français qui à cause d’elle seront envoyés à la mort.. Rentrée à Paris à la fin de la guerre, elle sera reconnue un jour dans le métro. Arrêtée, jugée, elle s’obstinera jusqu’au bout à rappeler aux juges ses convictions pro-nazies et à ne rien regretter

L'invité : Fabien Lostec, historien, chargé d’enseignement à l’université Rennes-2 qui a publié en 2024 "Condamnées à mort. L’épuration des femmes collaboratrices 1944-1951" aux éditions du CNRS.

La fiction : "1944. Femme, collabo et condamnée à mort" de Marjorie Philibert

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