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« Dans la vie, il faut être riche ou bachelier », écrivait Frédéric Dard, qui n’avait pas le bac. Alors le romancier est devenu riche : il a écrit 288 livres, dont 175 San Antonio, la série qui lui a apporté l’aisance financière.

 

Mais le succès de ses « romans de gare », comme on disait alors, a son revers : il aiguise l’appétit des apôtres de l’argent facile, peu regardants sur les moyens de capter un morceau de la fortune de l’écrivain.

 

Le 23 mars 1983, un homme s’introduit dans la maison familiale de la banlieue de Genève. En pleine nuit, il enlève la fille de Frédéric et Françoise Dard, et exige une rançon de deux millions de francs suisses. Le couple paie, évidemment, et Joséphine est retrouvée vivante cinquante heures après son enlèvement.

 

L’épreuve poursuivra l’écrivain toute sa vie : en soi, l’évènement est traumatisant. Mais ce qui ajoute à la culpabilité de Frédéric Dard, c’est qu’au moment où sa fille est enlevée, il écrit un nouveau roman, qui raconte le kidnapping de la fille d’un écrivain retiré en Suisse. « Il ne faut pas avoir peur des mots, il faut avoir peur des gens », écrivait-il pourtant.

 

Un récit documentaire de Franck Cognard

 

Invité :

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Par Fabrice Drouelle. Les grandes affaires, les aventures et les procès qui ont marqué les cinquante dernières années. Disponible sur les assistants vocaux en demandant : Alexa, lance Affaires Sensibles !

Tag(s) : #Justice - Peine de mort - Expertises, #Police - Gendarmerie - Femmes
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