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Dessin baroque avec le glaive, provient du site d’images gratuites « Pixabay",
image modifiée par Annabel des éditions Gaelis
Nouveau portrait du jour Bernard Glotin
Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Bernard Glotin
https://www.facebook.com/bernard.glotin
Bienvenue Bernard Glotin sur le très discret et prisé Culture et justice Ph.P.
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C'est notre amie l'abeille criminelle Valerie Valeix qui réalise l'interwiev de Bernard pour Culture et justice
On dit que la Culture est en danger, aux Editions du Palémon, la Covid n’empêche pas de recruter de nouveaux auteurs pour élargir encore la gamme des polars et offrir plus de choix aux lecteurs. Témoignage du dernier auteur arrivé, Bernard Glotin , breton, ancien journaliste et ami des chiens. On retrouve tout cela dans son premier polar « Les remparts de la colère ». L’Abeille Criminelle vous en parle tout de suite.
Bonjour cher collègue Palémon et bienvenue. Donc? tu es un ancien journaliste ? Gala, Paris-Match, l’Huma ?!!
- Bonjour chère collègue ! Merci de m’accueillir… J’ai débuté dans la presse à l’âge de 19 ans, en 1989, en tant que correspondant sportif pour Presse-Océan à Châteaubriant (Loire-Atlantique). Je suis passé à l’ennemi en rejoignant l’équipe de la rédaction de Ouest-France. J’y suis resté cinq ans. Ayant des fourmis dans les jambes, je suis allé voir ailleurs, en intégrant notamment les rédactions de La Voix du nord, près de Lille, et de La Liberté de l’est à Épinal. En 2000, je suis revenu dans le 44 et me suis posé au sein du service communication de la Ville de Saint-Nazaire en tant que rédacteur en chef du magazine municipal. J’y suis resté plus de 17 ans.
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Tu signes un premier polar « Les remparts de la colère » dis-nous en un peu plus.
Une belle aventure personnelle que l’écriture de ce premier roman. De 2015 à 2020 j’ai eu la chance de vivre à l’intérieur des remparts de Guérande en compagnie de ma chienne Tosca. Lors de mes innombrables promenades avec mon chien au cœur de la cité, je me suis imprégné de l’atmosphère de ce lieu hors du temps. C’est notamment durant mes promenades nocturnes que je me suis dis que c’était l’endroit rêvé pour un polar. J’avais en moi l’idée, l’esprit, les personnages, le mobile. Il me manquait le déclencheur. Il m’est apparu lors d’une fin d’après-midi estivale alors que je buvais un rosé en terrasse du café « Chez Lucien ». Une visite touristique se déroulait non loin de ma table. J’ai longuement observé les vacanciers et leur guide. Le déclic s’est produit à cet instant précis. Tout est parti de là. Je suis rentré chez moi et n’ai plus quitté mon ordinateur pendant plusieurs mois.
T’es-tu inspiré de tes propres expériences de journaliste ?
Forcément ! Le fait d’écrire pour la presse m’a certes aidé mais l’écriture d’un roman n’a rien d’un article calibré. En revanche, avoir couvert des faits divers pour plusieurs journaux m’a sûrement faciliter dans la construction de l’intrigue...
Tu as toujours eu envie d’écrire ?
Dès l’âge de 16 ans je savais que je voulais être journaliste pour la presse écrite. C’est vers 35 ans que j’ai éprouvé l’envie d’avoir une écriture plus personnelle. J’ai commencé à écrire des paroles de chanson qui, pour certaines aujourd’hui, figurent sur des albums de chanteurs. Puis je me suis lancé dans l’écriture de nouvelles. Ce format court me plait beaucoup. Écrire un roman était pour moi un grand saut dans l’inconnu. Aujourd’hui, je n’ai en tête que d’écrire le second opus. C’est en cours d’ailleurs…
Quel genre de lecteur es-tu ?
Je suis un lecteur…paresseux ! Certes, je peux enchaîiner plusieurs livres avec un plaisir gourmand mais je peux tout autant ne pas ouvrir un livre pendant une longue période. Je privilégie les polars : Fred Vargas, Jean Failler ou encore Stieg Larsson.
As-tu un auteur favori ?
Non pas vraiment d’auteur favori. Mais il y en a un qui m’a marqué. Il s’agit de Carlos Ruiz Zafon. Dans « Le cimetière des livres », « Le jeu de l’ange » ou encore « L’ombre du vent », j’ai adoré l’atmosphère, son style unique quand il parle de Barcelone, ses intrigues captivantes. Un grand écrivain parti beaucoup trop tôt hélas.
Comment es-tu arrivé au Palémon ?
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J’ai terminé mon roman en décembre 2019. Un mois plus tard, j’ai envoyé mon manuscrit à plusieurs éditeurs dont Palémon. Pour être honnête, j’avais cette maison d’éditions dans le viseur dès le début. J’avais le sentiment que mon roman épousait leur ligne éditoriale. Il m’a fallut attendre plusieurs mois pour que Palémon me réponde. Entre temps, j’avais eu d’autres propositions mais elles ne m’intéressaient pas. Je gardais l’espoir que Palémon m’édite. C’est en novembre dernier que Delphine Hamon, la directrice de Palémon, m’a téléphoné pour m’annoncer la bonne nouvelle. À l’annonce de cette bonne nouvelle, je me souviens avoir lâché un Put… de bonheur, versé quelques larmes et partagé quelques coupes avec mon ami d’enfance le soir même. Depuis, je découvre l’équipe au fil de nos échanges. Une réelle joie.
Tu as une passion pour les animaux, en possèdes-tu ?
Plus qu’une passion, je dirais un amour pour les animaux. Depuis huit ans, Tosca est ma « fille poilue » comme j’aime la nommer. Un chien en garde alternée avec mon ex-épouse. Quinze jours chez elle, quinze jours chez moi. Je ne compte plus les promenades avec elle sur les plages de la presqu’île guérandaise, les tours de remparts, les balades nocturnes, Tosca est l’un des personnages importants de mon roman. Sans sa présence, je ne sais pas si j’aurai eu l’énergie d’aller au bout de mon projet.
Serait-ce un thème que tu aimerais traiter dans un prochain opus ?
La race canine étant bien présente dans ce roman, je crois que dans l’immédiat, il me faut mettre de côté cette thématique. Mais il est clair qu’il y aura toujours des animaux dans mes prochains écrits. Mais en moindre importance que dans « Les remparts de la colère ».
Ecris-tu plutôt la nuit ou le jour ?
Je suis un oiseau de nuit. Quel plaisir j’ai eu d’écrire ce roman alors que je vivais en plein cœur des remparts. Dès que j’avais une difficulté dans la construction de mon histoire, j’allais me dégourdir les jambes dans les ruelles sombres de la cité. Rien de tel pour se remettre les idées dans l’ordre. Sans habitants, sans touristes ni bruit. Une ambiance unique que je conseille à tout le monde de vivre. En général, je me mets à l’écriture vers 22h. À cet instant, le temps n’existe plus. Il m’est souvent arrivé d’arrêter vers 5h du mat.
Tu as fait le chemin de Saint Jacques de Compostelle, il y a forcement une démarche quand on décide une telle action, quelle était la tienne ?
Depuis mon adolescence, j’ai toujours aimé la randonnée, à la montagne ou le long des côtes. À l’âge de 23 ans, à l’occasion d’une formation au siège de Ouest-France à Rennes, j’ai rencontré Laurence Lacoure, une journaliste. Elle avait couvert le meurtre du petit Grégory en 1984 pour Europe 1. Au début des années 2000, traversant une période compliquée dans sa vie, elle décide de se lancer sur le chemin de Compostelle. Après son périple, elle écrira « Jendia, Jendié. Tout homme est homme » dans lequel elle fait partager son aventure. Depuis cette lecture, je m’étais promis que je me lancerai un jour sur ce légendaire chemin. Ce fût le cas durant l’été 2019 après deux mois de préparation physique. Je ne suis parti qu’une dizaine de jours. Du Puy-en-Velay jusqu’au plateau de l’Aubrac. Vingt bornes par jour et une claque immense au coeur. Le chemin est à part, il est fait de belles rencontres, de paysages magnifiques, de coups de fatigue réguliers, de baisses de moral, mais il donne beaucoup. Vous n’êtes plus le même quand vous en revenez. Ma démarche n’a rien de religieux. Elle coïncide davantage avec mon parcours de vie et l’envie de me retrouver avec moi-même en dehors de toutes contraintes matérielles, temporelles et morales. Il ne se passe pas un jour sans que j’y pense. Et je compte bien poursuivre mon chemin sous peu. Saint-Jacques-de-Compostelle est encore bien loin de mon bâton de pèlerin…
Quelle valeur est à tes yeux la plus importante ?
Sans hésiter, l’AMITIÉ. La vraie ! Je parle des amis qui répondent présent sans rechigner malgré vos coups durs, vos périodes difficiles. Ils se reconnaîtront en lisant ces lignes.
Merci Bernard pour cette interview qui fera découvrir aux gens le nouvel auteur que tu es.
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Portrait du jour : Delphine Hamon des éditions du Palémon - Le blog de Philippe Poisson
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