Portrait du jour : "Remise à Zéro" avec Nadège Viel

Nouveau portrait du jour Nadège Viel

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Nadège Viel.

Nadège Viel est née en Seine et Marne et a déménagé dans les Vosges pour sa carrière professionnelle. Issue d’une formation scientifique et agronomique, amoureuse de la Nature, elle s’inquiète de l’avenir de notre Planète Bleue. Consultante agroenvironnement, elle est en première ligne pour constater les effets d’un changement climatique qui s’emballe. Cela la motive pour agir au quotidien. Partager et sensibiliser le plus grand nombre sur cette thématique lui tient à cœur. Elle a également créé Citrouille & Citron, afin de partager astuces, conseils et informations, pour que tous aient les clés pour mener une vie plus durable.

Bienvenue Nadège sur le très discret et prisé Carnet et justice.

Nadège Viel, parlez-nous un peu de vous.

Je suis née en Seine et Marne et j’ai déménagé dans les Vosges pour le travail et pour le cadre de vie. Je suis consultante agroenvironnement. J’accompagne les agriculteurs et les conseillers agricoles dans une démarche de sensibilisation à l’environnement et notamment au changement climatique. Je suis persuadée que tout le monde a un rôle à jouer pour limiter son impact environnemental. Dans cet esprit, j’ai écrit Remise à Zéro, mon premier roman, ainsi que Citrouille & Citron, un blog où je partage astuces, conseils et informations, pour que tout le monde ait les clés pour mener une vie plus durable.

Remise à Zéro est donc votre premier roman. De quoi parle-t-il ?

Il s’agit d’un roman d’anticipation qui se passe en 2148. En me basant sur des recherches scientifiques, et notamment les projections climatiques de Météo France, j’ai imaginé à quoi pourrait ressembler le monde de demain si nous ne changeons pas nos modes de vie actuels. Entre pénurie des ressources fossiles, conflits pour l’accès à l’eau, modification des paysages liés au changement climatique… Nous suivons trois groupes de personnages qui rencontrent les mêmes tracas du quotidien que nous, mais qui doivent affronter en plus un futur très incertain.

2148, pourquoi cette date ?

J’ai choisi l’année un peu au pif ! D’un côté, je voulais décrire un futur à moyen terme, pour que les changements liés au climat soient vraiment perceptibles et exacerbés par rapport à ce que nous découvrons aujourd’hui. D’un autre côté, je ne voulais pas que l’histoire se déroule dans trop longtemps. Je souhaitais que la société décrite résonne avec le lecteur, qu’on se sente rapidement plongé dans le monde de Remise à Zéro. 2148 me paraissait être un bon compromis !

Comment est né Remise à Zéro ?

Dans les gares entre deux trains, les longues soirées à l’hôtel quand je suis en déplacement professionnel, dans mon jardin au soleil l’été… J’arrive assez facilement à m’isoler dans ma petite bulle pour écrire. Bizarrement, je suis de l’ancienne école : je n’arrive pas à plonger dans mon monde imaginaire sur ordinateur. Je passe donc toujours par un premier jet, à la main. Ensuite, quand je tape mon manuscrit sur l’ordinateur, j’en profite pour corriger les fautes, ajouter des détails ou supprimer des passages.

Est-ce qu’il y a un message particulier que vous avez souhaité véhiculer dans Remise à Zéro ?

Oui, tout à fait ! Via ce roman, j’invite le lecteur à se demander quel est le monde qu’il souhaite laisser à ses descendants. Il n’est pas encore trop tard pour agir. Certains évènements sont déjà amorcés, mais nous pouvons encore modifier la fin de l’histoire. Il n’y a pas de petites actions si tout le monde les partage. Chacun a un rôle à jouer : particuliers, collectivités, entreprises… C’est un appel à la remise en question, à la remise en cause, à la prise de conscience. Tout en sachant que personne n’est parfait, moi la première. Si on s’améliore tous un peu, on fera de belles choses et on évitera de dessiner pour nos descendants une planète telle que celle imaginée dans Remise à Zéro.

A qui s’adresse ce roman ?

A tous ! J’ai délibérément fait le choix d’une écriture simple, afin que Remise à Zéro soit lu par des ados que par des adultes. J’y aborde des sujets pas toujours très marrants, qui peuvent parfois faire peur ou au moins inquiéter. J’ai donc choisi un style léger pour traiter des sujets qui le sont moins.

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

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