À prendre les choses avec exactitude, les premiers Allemands ne sont pas rentrés en 1945, mais déjà au cours de la guerre : d'abord, ce sont les Allemands capturés par les Français entre septembre 1939 et mai 1940, pendant la drôle de guerre, qui ont été libérés après l'armistice de juin 1940. Un deuxième groupe d'Allemands est rentré avant la fin de la guerre, les participants à l'échange de prisonniers. Un premier transfert de 875 Français contre 400 Allemands a eu lieu le 1er novembre 1944. Puis en avril 1945, 300 femmes françaises furent échangées contre 400 Allemandes. L'échange des blessés, projeté ensuite, a été rendu caduc par la survenue de la fin de la guerre. Cependant, ne perdons pas de vue qu'il s'agit là de cas individuels, quantitativement sans signification par rapport au grand nombre de ceux qui sont rentrés après. Les « vrais » prisonniers de guerre allemands étaient ceux qui tombaient aux mains des Français depuis 1944. Mais il ne faut pas restreindre le thème au seul retour de France des soldats allemands. Étant donné que le sujet concerne l'ensemble des champs de bataille, à travers l'Europe de l'Ouest, de l'Est et du Sud, il est donc approprié de décrire « les retours », non seulement ceux de France, mais également ceux provenant des autres États1...
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