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Portrait du jour : Yvan Robin, musicien et écrivain, auteur de "L’appétit de la destruction"
 Réactualisation portrait du jour sur la page FB "Culture et justice" - En attendant de publier ce portrait  dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Yvan Robin.
 
"Culture et Justice" reçoit avec infiniment de plaisir l'auteur de polars, Yvan Robin.

Yvan est écrivain et musicien, né le 10 novembre 1983.

Il a grandi en Saintonge, fréquenté le collège de Jonzac et poursuivi ses études au lycée de Pons. Avec des copains d’enfance, il crée un groupe “Les gens“. Cet ensemble rencontre le succès et se produit un peu partout en France.

Avec sa nouvelle formation, "L’œil du maitre", il a sorti un CD “Histoire d’île et d’ailes“ enregistré avec Norbert Labrousse.

"La disgrâce des noyés ", son premier roman, a été publié aux éditions Baleine en 2011. "Travailler tue" aux éditions Lajouanie en 2015, "L’appétit de la destruction" aux éditions Lajouanie  en 2019.

Il vit à Bordeaux.

Bienvenue Yvan sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P

Cliché photographique Copyright Maurice Rougemont Editions Lajouanie

Cliché photographique Copyright Polar'Encontre 2020

Nous avons demandé  Sylvie Poisson de réaliser l’interview  d' Yvan Robin

 

Bonjour  Philippe, voici un entretien réalisé par Sylvie Poisson

Yvan Robin, comment vous présenteriez vous ?

- Et bien, j’ai 36 ans, je vis à Bordeaux où je passe le plus clair de mon temps à écrire.

Pourquoi avez-vous choisi de situer votre troisième roman dans l’univers de la musique, et plus particulièrement dans celui du rock?

- L’idée me trottait depuis un moment. J’ai fait de la musique en groupe pendant une dizaine d’années et accumulé un certain nombre d’anecdotes drôles, fascinantes ou dérangeantes. Des problèmes d’acouphènes et d’hyperacousie m’ont contraints à me rabattre sur des activités moins bruyantes, et je me suis tourné vers la littérature. Ce livre avait donc du sens pour moi. Il m’a semblé aussi que les coulisses du rock, contrairement à d’autres milieux, n’avait pas tellement été exploitées, du moins pas sous cet angle.

Comment la vie d'un groupe de rock peut-elle mener à la "destruction"?

- Nous sommes tous voués à la destruction… Après, plus le tempo est rapide, plus le morceau est court, non? Les groupes de rock sont par nature éphémères (bon, sauf les Rolling stones), ça offre un espace narratif limité, dans lequel tout est décuplé, particulièrement propice à la tragédie. C’était aussi l’occasion d’entremêler « création » et « destruction », en observant le groupe écrire et composer des morceaux sur la route, entre deux saccages de chambres d’hôtel.

Votre souci de coller à la réalité ne risque-t-il pas de choquer vos lecteurs?

- Si c’est un risque, je le prends. Ceci dit, je n’essaye jamais de choquer gratuitement. Si une scène trash ne sert ni le propos ni l’histoire, je ne la garde pas. Dans ce livre, je voulais vivre et faire vivre la régression de l’intérieur. Quand on participe à une partouse, on ne passe la soirée à contempler le feu dans la cheminée. Bon, et bien j’ai raconté ce que vivait le héros de mon histoire comme si j’y étais.

Le style littéraire du roman noir vous permet-il d'exprimer toute l'étendue de votre imagination?

- Sans doute. Il m’offre plus de liberté que le roman policier plus classique et plus codifié. En griffonnant mes premiers manuscrits, je ne savais pas que j’écrivais des romans noirs. J’essayais juste d’écrire une histoire. Je crois que c’est toujours le cas.

Vous avez certainement de nouveaux projets d'écriture. Que nous réservez-vous ?

- Je termine une sorte d’épopée sombre et poétique. Une histoire assez intime, entre un père et son fils, dans un environnement en pleine mutation. Encore quelques semaines, et j’en remettrai le manuscrit à mon éditeur. C’est de loin mon projet d’écriture le plus ambitieux à ce jour… En parallèle, pour me défouler, je peaufine un roman noir plus classique, en forme de conte féministe… A temps perdu, j’alimente également une sorte de journal introspectif autour de mes problèmes acouphènes. J’y relate ma thérapie sonore, mes séances d’hypnose, mes rendez-vous ORL. J’ai trouvé la fin de l’histoire, il ne reste plus qu’à la vivre afin de pouvoir la raconter… De façon plus épisodique, je rédige également un journal autour de mes différents travaux d’écriture. Une sorte de making of de mes romans, et de leurs parcours éditoriaux parfois rocambolesques.

 

 

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... 

Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

https://www.facebook.com/pageculturejustice

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Relecture et mise en page Ph. P et S.P.

 

 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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