Portrait du jour : Christelle Rousseau, passionnée par l'écriture, l'Histoire et la criminologie

Nouveau portrait du jour Christelle Rousseau .

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Christelle Rousseau.

Bienvenue Christelle sur le très discret et prisé Culture et justice.

Christelle Rousseau, parlez-nous de vous ?

Je m’appelle Christelle Rousseau, née en 1974 en région parisienne après des études de droit, j’ai enchaîné plusieurs petits boulots avant de déménager dans le Sud et de me consacrer entièrement à l’écriture

D’où vient votre inspiration ?

Pour commencer Agatha Christie, Mary Higgins Clark, Stephen King, Maxime Chattam, le duo Giacometti Ravenne ainsi que Steve Berry font partie de mes lectures régulières. Ils m’inspirent énormément, de par leur univers de par les sujets qu’ils abordent, mais je pense que c’est comme beaucoup d’auteurs de thrillers. Je crois que l’on est tous plus ou moins passionnés par les mêmes univers.

J’ai tout d’abord eu envie de raconter des histoires qui donnent envie au lecteur de continuer, de l’emmener dans des chemins de fer turcs de l’esprit humain, j’aime surprendre, faire peur. Je m’inspire très souvent de tueurs en série qui ont réellement existé pour créer les miens. Le cinéma, les séries télé jouent un très grand rôle aussi dans ma façon d’écrire. Parce que en fait quand j’écris je vois les scènes que j’imagine, je vois l’action des personnages, et je la retranscris telle que je la vois dans ma tête. C’est un peu comme si l’on écrivait là la scène qu’on est en train de regarder à la télé. Cela donne aux choses quelque chose de plus réaliste peut-être....

Pourquoi le thriller ?

Alors le thriller ou l’horreur ont toujours fait partie de mon quotidien. J’ai toujours aimé ça, toujours aimé avoir peur, j’ai toujours été passionnée par ce qui est enquête policière, toutes les choses qui dérangent un peu, de faire peur. J’ai commencé en fait à lire les Agatha Christie dès que j’ai eu l’âge, donc déjà Hercule Poirot et ses petites cellules grises m’ont fortement impressionnée à l’époque. Ensuite, j’ai attaqué les mariages Clark et puis Stephen King enfin voilà, c’est essayer une suite logique en fait et c’est quelque chose que je ne peux pas expliquer. Je n’ai jamais aimé les romans à l’eau de rose un peu un peu nian-nian si je puis dire, donc voilà, ça fait partie de moi, c’est ma personnalité.

Parlez-nous de vos trois derniers romans

Ils sont édités chez libre2lire éditions. Le premier, « la disparue de Samhain », est un peu différent de ce que j’écris d’ordinaire. C’est un huis clos sur une petite île irlandaise durant le mois d’octobre, donc le mois de Samhain, en Irlande. Après un deuil qui l’affecte énormément, l’héroïne va se retrouver confrontée à la dépression et au chagrin. Petit à petit elle va penser qu’elle perd la tête parce qu’elle est confrontée à des choses un peu étranges au quotidien. Elle retrouve un mystérieux journal chez elle, celui d’une jeune fille qui a disparu 30 ans plus tôt. Ce journal va la pousser à rechercher ce qui est arrivé à cette fille, disparue le jour de Samhain, le 31 octobre. Il va la mettre sur la piste d’un secret de famille qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. C’est un roman qui est assez tempétueux, puisque c’est le climat des îles irlandaises en plein hiver. Ce n’est pas forcément un thriller, c’est plus un roman noir. C’est entre le roman psychologique et le roman noir.

C’est une histoire qui me tenait à cœur qui me trottait dans la tête depuis un petit moment donc, je l’ai mise sur papier.

Mon second roman, chez Libre2lire, est « Le croquemitaine ».

Alors cette fois, on plonge dans l’horreur. C’est le croquemitaine, c’est le monstre mangeur d’enfants qui ne sont pas sages. Dans mon roman, il devient réalité. Dans une petite ville du Lauragais, il les enlève et en fait un festin. Le tueur est un monstre qui se nourrit, qui vit de nourriture humaine et qui en jouit même. C’est un roman qui va nous faire entrer dans la tête d’un tueur en série vraiment ignoble, répugnant. Dans cette histoire, j’ai essayé de comprendre, ses gestes et même pourquoi il agit de cette façon. Ainsi donc, ce n’est pas forcément, une justification, une acceptation du cannibalisme du rapt d’enfants, mais j’avais envie de faire comprendre pourquoi les tueurs en série le deviennent. Il ne faut pas voir cela comme une généralité non plus. Ce n’est pas une étude de cas, encore moins, mais je pense que c’est une bonne approche de la psychologie dans le cas d’un tueur dans la veine du croquemitaine.

Et donc enfin le dernier, « Alter ego ». C’est un polar qui parle cette fois du trouble dissociatif de l’identité. J’ai imaginé une histoire autour de ce trouble psychiatrique à Castelnaudary, petite ville calme du Lauragais surtout connue pour son cassoulet. Oui mais voilà, des meurtres sont soudainement commis. À chaque fois des femmes vivant seules. Le mode opératoire n’est pas sans rappeler ceux de deux tueurs en série bien connus, Jack l’Éventreur et Albert de Salvo, l’Étrangleur de Boston. Le capitaine de gendarmerie Éric Colin chargé de l’enquête et son équipe vont alors entamer une partie de cache-cache avec ces assassins qui semblent revenus du passé. Pourtant, les scènes de crimes correspondent aux originales. 

Un prochain roman ?

Oui, en fait il y en a plusieurs.

Donc je travaille actuellement sur une histoire de maison hantée. Là je suis dans le domaine de l’horreur. C’est une histoire où le passé, comme souvent dans mes romans, impacte le présent. C’est amusant, enfin pour moi c’est amusant à écrire. Ça change des tueurs en série. Il y a aussi une trilogie sur laquelle je travaille. Le premier tome est achevé et je travaille sur le 2d. C’est un thriller ésotérique qui mêle passé et présent et qui va nous faire voyager  quand même à travers l’Histoire et à travers ma région du Languedoc-Roussillon puisque au niveau historique c’est assez important, on a de quoi faire. Pour le 3e tome, nous allons même voyager outre-Atlantique, en Nouvelle-Écosse, si tout se passe bien. J’ai du travail enfin du travail pour moi, c’est un plaisir, qui m’attend et j’ai vraiment hâte de les faire découvrir à mes lecteurs.

Relecture et mise en page Ph.P et S.P.