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Nouveau portrait du jour Patricia Delahaie

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Patricia Delahaie

Patricia Delahaie est écrivaine et coach de vie.

Elle est diplômée en cinéma (montage et scénario) et en sciences humaines (philosophie, psychologie et sociologie).

Elle devient journaliste au groupe de recherche et d’action pour la petite enfance (Grape) puis dans la presse féminine et familiale. En parallèle, elle s’intéresse à la littérature de jeunesse qu’elle fait connaître dans la presse et à la télévision en particulier dans l’émission "Les Maternelles" sur France 5, pendant 6 ans.

Cette collaboration terminée, elle interviewe des auteurs et illustrateurs pour l’École des loisirs et donne des conférences sur la peur, le rire, etc. dans la littérature de jeunesse et montre comment le livre aide à grandir.

Elle commence à écrire des livres dans les années 1990. Elle est l'auteure de plusieurs best-sellers sur les relations humaines dont "Ces amours qui nous font mal" (2001) et "Comment plaire en 3 minutes" (2005).

Elle est également directrice de la collection "Comment j'ai surmonté" et coauteure, avec Catherine Jousselme, de tous les titres de la collection: "Comment l'aider à...".

Férue de recherches sur la connaissance de soi et de l'autre, elle se lance désormais en fiction avec un projet centré autour du fait divers. "La Faussaire" (2022) est son premier roman...

Bienvenue  Patricia sur le très discret et prisé Culture et justice

 

C'est notre amie des Red Sisters la romancière Florence Rhodes qui réalise cette interview pour les lecteurs de Culture et justice.

Florence Rhodes vit à Vincennes et partage son temps entre sa vie de famille – maman de jumeaux, forcément, ça occupe -, son job d’attachée de communication dans une grande banque, et l’écriture. 

La page FB de Florence

 https://www.facebook.com/FlorenceRhodesAuteur

Florence Rhodes a obtenu le prix du premier roman policier Dora-Suarez pour La confrérie des louves paru aux éditions du Caïman. La Confrérie des louves se situe au croisement du roman à énigme et du polar noir contemporain.

Patricia Delahaie vient de signer un premier roman très remarqué, la Faussaire, aux éditions Belfond. Entretien avec une femme libre.

Bonjour Patricia, tu es passionnée par la relation humaine. Peux-tu nous en dire plus ?

Je trouve en effet la relation humaine d’une inépuisable richesse, quelle que soit sa nature : parent/enfants, frère/sœur, relations de couples... Les sciences humaines, (philosophie, sociologie), que j’ai pu étudier, ne me paraissaient pas forcément de nature à répondre aux multiples questions qu’elle soulève. J’ai eu un jour l’occasion d’écrire un livre avec une pédopsychiatre qui m’a expliqué que toute notre construction psychique, notre résilience, notre ressenti, se basaient sur la relation que nous nouons avec notre entourage. Cette fascination pour le sujet m’a amenée à écrire une vingtaine d’ouvrages sur la relation humaine. Dans ce cadre, j’ai interviewé énormément de gens et synthétisé leurs expériences, d’une grande richesse : beaucoup imaginaient des solutions auxquelles pas un psy n’aurait pensé !

Outre ces nombreux livres sur la relation humaine, tu as été longtemps journaliste de presse écrite. Quel déclic t’a amené à écrire un roman ?

Il faut savoir avant toute chose que j’ai depuis toute petite la passion de l’écriture ! Mais le déclic à proprement parler est né d’une conjonction d’événements. Ma rencontre, tout d’abord, avec une jeune journaliste/éditrice, Lilas Seewald, venue m’interroger sur un de mes ouvrages et qui, par la suite, est devenue mon agent. En parallèle, l’une de mes amies venait d’être quittée par un mari « parfait », et il m’arrive de penser que j’ai écrit la Faussaire dans le but de la consoler, car son histoire m’a rappelé un fait divers presqu’oublié : un médecin, bien sous tous rapports, bon mari et père de famille, humaniste, en était arrivé à tuer l’un de ses patients à la suite d’une manipulation.

Le fil conducteur de la Faussaire est donc, une fois de plus, une question de relation humaine ?

Je suis en effet partie de ce fait divers, pour imaginer les relations humaines des protagonistes sur plus de vingt ans. C’est cela qui m’intéressait. Pas uniquement l’aspect relation amoureuse, mais comment une relation est susceptible de totalement métamorphoser quelqu’un, de transformer un homme bien en criminel. Tout comme peuvent le faire les structures sociales et politiques qui entourent un individu. Tout cela interroge la solidité de nos convictions morales, y compris chez les meilleurs d’entre nous.

Quelles sont tes influences littéraires ?

Je ne sais pas si je peux parler d’influences car je me rappelle assez peu les livres que je lis, mais je conserve en revanche des souvenirs d’émotions littéraires. Si je devais citer des auteurs qui me tiennent à cœur et m’ont sans doute laissé des traces, je mentionnerais Flaubert, pour ses portraits des milieux petits-bourgeois étriqués, Zola, pour ses peintures de condition sociale, Steinbeck, pour son humanisme, Cioran pour son mauvais esprit, Sartre qui m’a fait comprendre que j’étais libre de choisir ma vie, mais également Carson McCullers, Doris Lessing, Ludmilla Oulitskaïa, Patricia Highsmith pour ses débuts de romans noirs. En général, j’aime beaucoup les femmes, pour leur regard aiguisé.

Quels sont tes projets littéraires ?

J’en ai deux. Le premier est en cours de rédaction, autour de l’affaire Ranucci, dans une approche basée sur une relation mère/fils fusionnelle. Le second est un peu plus personnel, qui lui, interrogera la relation mère/fille et le regard porté par la société.

As-tu un mot de la fin ?

Je cherche à écrire des choses qui m’enrichissent le sur le plan humain. L’une de mes grandes fiertés, est d’avoir été lue et appréciée par des gens d’horizons très différents : de la gardienne de mon immeuble, qui est portugaise, à un agrégé de lettres classiques. Peu de choses sont plus valorisantes que l’idée de faire passer un bon moment de lecture !

 

 

Relecture et mise en page  Ph.P 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

Tag(s) : #portrait du jour criminocorpus, #Coup de coeur du jour
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