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Les présentations des éditeurs : 19/10/2007- Le grand Malaparte était aussi un passionné de cyclisme. En 1947, il a écrit pour un journal français, Sport Digest, ce superbe portrait, publié jute avant le Tour de France. Cette année là, Fausto Coppi est déjà considéré comme le meilleur coureur de tous le temps. Gino Bartali, vainqueur du Tour de France en 1938, le gagnera à nouveau en 1948. L'un représente l'aristocratie, l'autre le peuple. L'un est un pur sang, l'autre un valeureux guerrier. Ils sont les deux visages de cette Italie qui n'aime rien tant que d'opposer ses différences pour mieux se ressembler : Visconti et Fellini, Rivera et Mazzola, Sophia Loren et Gina Lollobridgida, Coppi et Bartali....
Quand un grand écrivain plonge au coeur de son pays à travers deux légendes nationales, cela nous offre un texte magique, d'une intelligence et d'une beauté rares. Avec, comme une prémonition, cette phrase si moderne soixante ans plus tard : « Dans le corps de Bartali coule du sang, dans celui de Coppi coule de l'essence. »
Jamais édité depuis qu'il a paru dans Sport Digest en 1947, ce très court texte séduira autant les passionnés de cyclisme que les amoureux de littérature.
Curzio Malaparte, l'un des plus grands écrivains du 20e siècle, est surtout connu en France pour trois ouvrages : « La Peau », « Kaputt » et « Technique du Coup d’État ». Il a été aussi un extraordinaire journaliste. Directeur de La Stampa, c'est lui qui a créé la page des sports de ce grand quotidien italien.
La revue de presse Frédéric Vitoux - Le Nouvel Observateur du 22 novembre 2007
Mieux encore, l'opposition des deux champions a valeur universelle : la piété de Bartali, le paysan de Toscane, qui croit en la providence, face à la liberté d'esprit de Coppi le Piémontais, l'ouvrier, qui croit en la Raison; le premier qui est un héros classique, le second un héros moderne; le premier un homme dur au mal, capable d'efforts prolongés, le second une mécanique prodigieuse... Les heureux lecteurs de Sport Digest, en 1947, mesuraient-ils la qualité de ce qu'ils lisaient ?
Les courts extraits de livres : 19/10/2007
Curzio Malaparte est l'un des géants de la littérature du XXe siècle. Écrivain surprenant et fascinant, idéologue au parcours sinueux, il fut aussi un personnage extravagant, un histrion de la littérature et de la politique.
Il a édifié son aventure personnelle comme son oeuvre, dans la démesure. Pour des dizaines de millions de lecteurs, Malaparte, c'est l'auteur de La Peau, Kaputt, Technique du coup d'Etat, Le Bonhomme Lénine... Il a écrit aussi des dizaines d'autres romans, nouvelles, essais, pamphlets, pièces de théâtre.
Malaparte affirma la même diversité dans sa carrière de journaliste. Grand reporter, il a fait plusieurs fois le tour de la Terre, allant interviewer les grands de ce monde - Roosevelt, Staline, Hitler, de Gaulle, Mussolini.
En d'autres temps, il a su se montrer un patron de rédaction à la fois rigoureux et inventif.
C'est aussi un héros controversé de la première partie de son siècle. En 1914, à seize ans, alors que l'Italie était encore neutre, il abandonne les études qu'il suit à l'Institut Cicognini de Prato, quitte ses parents nourriciers et la Toscane, et franchit la frontière à Vintimille pour s'enrôler dans la Légion française de Peppino Garibaldi, campée à Avignon.
C'est sa première rencontre avec la France. Et le début d'une histoire d'amour tumultueuse.
À l'époque, il ne s'appelle pas Malaparte, mais Kurt-Erich Suckert. Il n'est italien que par sa mère, qui l'a vite confié à des paysans toscans, les Baldi. Son père était allemand, et il ne l'a jamais connu.
Quand l'Italie entre dans le conflit, il peut enfin prendre part à la guerre en s'enrôlant dans l'armée italienne. Il est blessé sur le front français et décoré de la croix de guerre avec palme. Il combat ensuite sur le front italien, où il est blessé aux poumons, et terminera la guerre sur le front français, en Wallonie, toujours à la suite des mêmes détachements italiens.
Après la guerre, ayant été reçu à un concours du ministère italien des Affaires étrangères, il suit la Conférence de la Paix, à Versailles, comme secrétaire du ministre des Affaires étrangères d'Italie.
En 1921, il s'inscrit au Parti fasciste, en devient un théoricien, mais ses relations avec le parti commencent à se dégrader lorsqu'il dénonce les dérives réactionnaires de Mussolini, l'agression de l'Italie contre la France et critique violemment la montée au pouvoir d'Hitler.
C'est en 1925 qu'il prend le nom de Malaparte, après avoir lu un pamphlet de 1869 intitulé I Malaparte et i Bonaparte. « Il s'appelait Bonaparte et il a mal fini. Moi, je m'appelle Malaparte et je finirai bien », commentera-t-il, toujours provocateur, le jour où il portera officiellement le nom de Curzio Malaparte.
Auteur : Curzio Malaparte
Date de saisie : 04/10/2007
Genre : Sports
Éditeur : B. Pascuito éditeur, Paris, France
Collection : Littérature étrangère
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